Le principe du pouvoir législatif du gouvernement américain

Aux États-Unis, le pouvoir législatif désigne actuellement la Chambre des représentants et les sénateurs, et constitue le Congrès national. Conformément à la Constitution, le Congrès a le pouvoir exclusif de créer des lois et de déclarer la guerre, ainsi que le pouvoir d’approuver ou de refuser de multiples propositions de nominations présidentielles et de mener des enquêtes approfondies.

La Chambre des représentants regroupe un total de 435 représentants élus qui sont répartis entre les différents États en fonction de leur population globale. Le président de la Chambre est choisi par les représentants en tant que président de la chambre et occupe le rôle de successeur de la présidence en troisième position.

Ces membres sont soumis à une élection tous les 2 ans. Pour être élus, les candidats doivent être âgés d’au moins 25 ans, avoir la nationalité américaine et vivre dans leur État. La Chambre détient certains pouvoirs uniques, notamment la possibilité d’introduire des projets de loi sur les recettes ou de mettre en accusation des fonctionnaires fédéraux.

En savoir plus sur le système politique américain

Le Sénat comporte 100 sénateurs, deux par État. Les sénateurs étaient élus par les législatures des États plutôt que par un vote public jusqu’à ce que le 17e amendement soit ratifié en 1913. Depuis lors, les citoyens de chaque État les choisissent pour des périodes de 6 ans.

Les mandats des sénateurs sont répartis de manière équilibrée, afin qu’environ 1/3 des sénateurs soient réélus tous les 2 ans. Pour être élus, les candidates doivent être âgés d’au moins 30 ans, avoir la nationalité américaine et vivre dans l’État pour lequel ils sont candidats.

Lors du vote au Sénat, le vice-président de l’État assure la présidence en cas d’égalité des voix et peut avoir une voix prépondérante. Les sénateurs ont le pouvoir exclusif d’approuver les nominations présidentielles qui nécessitent une approbation, ainsi que d’offrir des conseils et d’accepter des traités.

Il existe deux exceptions au principe : les nominations du vice-président et tout accord impliquant le commerce international doivent être approuvés par la Chambre. Le Sénat entend également les accusations de mise en accusation portées par la Chambre contre des responsables gouvernementaux.

Pour approuver une loi et la présenter au président de la République pour sa signature, la Chambre et le Sénat doivent voter à la majorité sur le même projet de loi. En cas de veto du Président sur un projet de loi, le Congrès peut passer outre en le réapprouvant dans chaque chambre.

Les pouvoirs et compétences du Congrès

Le Congrès, considéré par la Constitution américaine comme l’une des branches du gouvernement, possède des compétences importantes. Le Congrès est doté d’une autorité législative, ce qui en fait la seule branche du gouvernement capable de promulguer ou de modifier des lois.

Bien que le pouvoir exécutif ait la capacité d’établir et d’exécuter des règles, celles-ci ne sont effectives que lorsque le Congrès adopte une loi. Le président de la République a le droit d’opposer son veto aux mesures adoptées par le Congrès, mais le Congrès peut passer outre un veto.

La Constitution définit l’autorité du Congrès et les sujets sur lesquels il peut agir. En outre, le Congrès dispose de la compétence de promulguer des lois jugées nécessaires et appropriées pour l’exercice de tout pouvoir gouvernemental accordé par la Constitution. La préparation d’un budget fédéral annuel est une fonction de l’autorité législative du Congrès. Pour l’aider dans cette tâche, le gouvernement fédéral évalue et met en œuvre des tarifs et des taxes pour financer d’importants services publics.

Dans le cas où un gouvernement n’est pas en mesure de se financer, le Congrès se réserve le droit d’autoriser les emprunts nécessaires pour combler le déficit de financement. Le Congrès peut également orienter les dépenses vers des biens spécifiques par le biais de la législation : les dépenses dirigées par la loi, attribuent des fonds à un projet spécifique plutôt qu’à une agence.

Le Sénat et la Chambre des représentants disposent de larges pouvoirs d’investigation, qui peuvent être utilisés pour inciter à la production de pièces et de témoignages afin d’atteindre un objectif de leur choix. Les membres du Congrès partagent la majorité de leur temps avec les commissions pour mener des enquêtes et des auditions. S’ils refusent de se conformer à une assignation du Congrès, ils sont accusés de trouble de l’ordre public, parfois assorti d’une peine de prison.

Le Sénat dispose d’un certain nombre de droits uniques. Le Sénat autorise les traités par un vote à la supermajorité des 2/3 des voix et valide les nominations par un vote à la majorité. Pour la ratification des pactes commerciaux du pays et la confirmation du vice-président, le consentement préalable de la chambre des représentants est requis.

La supervision du gouvernement

La supervision de l’exécutif est un contrôle clé de l’autorité du président et un contrepoids au pouvoir discrétionnaire du président de promulguer des lois et d’émettre des règlements. Les auditions sont l’une des méthodes de contrôle les plus souvent utilisées par le Congrès. La commission de la Chambre des représentants et la commission du Sénat sont chargées de surveiller, d’améliorer et de réparer les opérations gouvernementales. En effet, chaque commission est responsable de la surveillance dans le domaine politique qui lui est attribué.

Le GAO ou Government Accountability Office est un organe d’investigation du Congrès. Il a été créé en 1921 dans le but d’évaluer les présentations du département du Trésor et de l’OMB au Congrès en matière de budget et d’états financiers. Actuellement, le GAO effectue des audits et des rapports sur tous les aspects du gouvernement afin de s’assurer que celui-ci utilise l’argent de manière judicieuse et efficace.

Les procédures législatives

Le processus législatif commence par la présentation d’un projet de lois devant le Congrès. Cette démarche est réalisable par tout le monde, mais la présentation d’un projet de loi nécessite l’autorisation du Congrès. En effet, le président demande régulièrement l’adoption de lois importantes, telles que le budget fédéral. Toutefois, le projet de loi peut subir des modifications importantes dans le cadre du processus législatif.

Après son introduction, un projet de loi est en effet soumis à la commission pour examen. Le Sénat compte 17 comités et 70 sous-comités, tandis que la Chambre compte 23 comités et 104 sous-comités. La taille et la composition des commissions sont modifiées à chaque changement de Congrès afin de garantir l’efficacité de l’examen législatif. Chaque commission est responsable d’un certain domaine politique, tandis que les sous-commissions sont chargées de sujets politiques plus spécialisés.

Un projet de loi est initialement discuté dans une sous-commission, qui procède à son adoption, à son amendement ou à son rejet pur et simple. Le projet de loi est renvoyé à la commission plénière, et la procédure est répétée. Au cours de cette phase, les commissions et sous-commissions organisent des auditions pour évaluer les qualités et les défauts du projet de loi. La commission peut inviter des experts, des partisans et des opposants à témoigner devant elle. Si nécessaire, ils peuvent contraindre des personnes à comparaître grâce à l’autorité de citation à comparaître que leur confère le Congrès.

Si le projet de loi est approuvé par la commission, celui-ci est transmis à la Chambre des représentants ou au Sénat, puis soumis à la discussion de la direction de la majorité. En cas d’urgence, le projet de loi peut être traité immédiatement. D’autres peuvent retarder leur projet de loi de plusieurs mois.

La Chambre des représentants, quant à elle, suit une procédure de débat plus formelle pour examiner les propositions. Chaque orateur ne dispose normalement que de quelques minutes pour s’exprimer. Or, le nombre et le type de modifications proposées sont souvent limités. Les discussions au Sénat sur la majorité des mesures sont libres. Les sénateurs peuvent intervenir sur tout autre sujet que la loi à l’étude pendant les remarques, et tout amendement peut être soumis.

L’obstruction est l’acte délibéré de ralentir la progression d’un projet de loi, et donc son adoption, en refusant de se retirer. Grâce à la majorité absolue de 60 sénateurs, il est possible de mettre fin à l’obstruction en demandant un vote sur la mesure par le biais de la « cloture ». En effet, il s’agit de l’arrêt de la discussion sur le projet de loi. L’adoption du projet de loi ne nécessite qu’un vote à la majorité.

Avant qu’un projet de loi puisse être soumis à l’approbation du président américain, il doit être adopté par les 2 chambres du Congrès. La Constitution exige un texte identique dans les deux mesures, mais cela est rare dans la pratique. Pour concilier les projets de loi, un comité de conférence avec les représentants des deux chambres est formé.

Ses membres rédigent un rapport de conférence, qui constitue la forme finale du projet de loi.

Ensuite, chaque chambre vote une dernière fois sur le rapport de conférence. Le projet de loi définitif est enfin enregistré par le secrétaire général du Sénat ou le greffier général de la Chambre. Il est ensuite soumis à la signature du président de la Chambre et celui du Sénat. Après cela, la mesure est envoyée directement au président.

Dès que le Président reçoit un projet de loi du Congrès, plusieurs options s’offrent à lui. En cas de soutien solide, le président peut signer la loi et la rendre publique dans le code des règlements fédéraux.

En revanche, si la mesure est inconstitutionnelle, le président a le pouvoir de refuser la signature du projet et de renvoyer le projet au Congrès. Une majorité des deux tiers dans chaque chambre peut passer outre, auquel cas la mesure devient une véritable loi qui est publiée.

Le président a deux autres options. Si le Congrès est alors en session, la loi entre en vigueur si le président n’agit pas dans les dix jours. En revanche, si la session du Congrès est ajournée sans action du président dans les dix jours, le projet de loi est considéré comme mort, et le Congrès ne peut pas le réintroduire sous la même forme.